20 juillet 2009

Guillaume SARKOZY, grand frère du président

Moi, c'est Guillaume, je suis le grand frère. Tout nous oppose. J'étais le grand, il était le petit. J'étais le bon élève, il était le cancre. J'écoutais de la grande musique, il écoutait Claude François sur son transistor. J'étais calme, il était excité. Je jouais au bridge, il pédalait sur son vélo. Je lui disais "Touche-moi pas, tu me salis!", il me répondait "Même pas peur. Casse-toi, pov'con!" Je buvais de la bière et du whisky, il avalait du Coca et du jus de raisin. (Il a toujours essayé de me dépasser, même en haut des côtes, il faut qu'il dépasse, c'est plus fort que lui.) J'allais à la messe, il piquait sa crise quand il fallait dire sa prière. Quand le général de Gaulle est mort, je suis allé faire un flipper, il est resté à chialer dans les jupes de Dadu. C’est une des nombreuses choses qu'il ne m'a jamais pardonné. Si je disais tout ce que je sais sur le petit Nicolas, ça vous ferait bien rigoler, croyez-moi… Et d’ailleurs, puisqu'on m'a fait l'honneur de me retenir pour ce casting, je crois que je vais me lâcher un peu, ça lui apprendra à m'appeler Guigui (je déteste quand il m'appelle comme ça, rrraaaahhh…). Nicolas ne m'a jamais pardonné de l'avoir surnommé Trouduc, il serait peut-être que tu grandisses, p'tit frère!